Réforme de la scolarité partagée en France

Réforme qui concernait jusqu’à présent les élèves suivant une scolarité partagée (entre un institut médico-éducatif – IME –  et une école).

Pour cette rentrée 2022-2023 :

  • Aucun enfant avec notification IME en première intention ne doit se retrouver dans les unités localisées d’inclusion scolaire (ULIS – classes spécialisées dans les écoles).
  • Pas de scolarité partagée si la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) a fourni une orientation IME, accord uniquement pour les SESSAD (services d’accompagnement intervenant dans les milieux de vie de l’enfant en situation de handicap, que ce soit à l’école, au domicile…)

En clair : un recul, puisque l’on enlève la collaboration entre un IME et l’école. On revient à la scolarisation dans une école uniquement par un service d’accompagnement ou directement à l’école… Sans compter que les périodes de scolarisation dans un IME sont très réduites, si pas inexistantes…

Pire : les enfants avec une orientation IME dont les places sont saturées pour des années se voit refuser la solution des ULIS.

Et alors ? ils vont se retrouver à la maison, ou à l’école, sans aide. En plus, on leur interdit la fuite en Belgique…

Maintenant, nous comprenons mieux la vague récente d’appels de parents chez notre association, parents dont les enfants sont orientés en école ordinaire sans aide en France. Et, du coup, l’augmentation de ces demandes, alors que les écoles belges transfrontalières sont saturées (une première depuis la création de l’enseignement spécialisé en Belgique en 1970 !).

Les associations sont vent debout contre ses nouvelles mesures. Voir l’article du Télégramme

L’inclusion via Pap N’Diaye nouvelle formule (à la Macronienne). Il a appris à manier la langue de bois d’une autre façon. Voir sa circulaire pour la prochaine rentrée. (Eh oui, tout d’abord on croit que c’est un communiqué… mais non, mais non, c’est bien une circulaire !)

Mais bon, le retournement de veste, ça le connaît… Ou comment passer du Wokisme et de l’indigénisme au RN, du moment que cela conforte la Macronie, son nouveau terrain de plan de carrière.

C’est ça la France ! Pardon, la Macronie ! Et merci les vendus !

Jean-René Lecerf

Une nomination très préjudiciable 3

Un scandale français.

Des nouvelles de Jean-René Lecerf, l’ancien président du conseil départemental qui a fermé les yeux sur les dérives de son Aide sociale à l’enfance (ASE) du Nord dans le placement abusif du petit autiste belge Oscar qui a été non soigné, déscolarisé, battu, abusé dans le foyer de ce département où il a été placé.

Cette histoire était non seulement tragique mais aussi pour le moins étrange, puisque le juge français avait refusé de se dessaisir du dossier pour un juge belge (Oscar étant Belge et domicilié en Belgique), et que, malgré les preuves irréfutables que nous avions portées à sa connaissance et qui démantelaient complètement le dossier à charge de l’ASE, le juge maintenait Oscar en placement abusif.

Nous avons alerté M. Lecerf, alors président du conseil départemental, des dérives de son service et lui, au lieu d’enquêter, avait tout couvert…

Nous avons alors reçu des témoignages anonymes qu’à ce poste, il aurait fait pression sur des familles pour que les enfants en situation de handicap soient placés dans un centre plutôt que scolarisés. Nous rappelons qu’il n’y en a aucune preuve, les familles du Nord craignant trop l’ASE pour en témoigner officiellement.

Nous avons aussi appris qu’il avait été mis en examen pour embauche illégale de conseillers, dont sa propre fille. Nous rappelons cependant qu’il reste présumé innocent.

Depuis, M. Lecerf avait été nommé à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), l’organisme qui gère, entre autres, les fonds au niveau national pour le handicap et l’avancée en âge. Nous avions alors alerté sur Twitter les secrétaires d’état concernés :

  • Mme Bourguignon, à l’autonomie,
  • Mme Cluzel, au handicap,
  • M. Taquet, à l’enfance.

Le lendemain, notre tweet était effacé.

M. Lecerf fut par la suite nommé Président de la CNSA.

En ce qui concerne Oscar, la mère avait pu le soustraire lors d’une visite et le ramener en Belgique (une 2e fois, la 1ère le juge français avait lancé un mandat pour le reprendre, mandat hélas exécuté erronément) le dossier fut enfin transmis au parquet belge qui chargea les services d’aide à la jeunesse d’enquêter.

Ces services furent eux très justes, et non seulement, malgré les nombreuses pressions téléphoniques du juge français, ils ne nous mirent pas des bâtons dans les roues, mais nous aidèrent, surtout quand la maman d’Oscar fut hospitalisée plusieurs mois dans le coma en raison du Covid.

Depuis, Oscar va bien mieux, il a fait de grands progrès dans une classe inclusive et le service d’aide à la jeunesse a clos son enquête.

Nous lisons aujourd’hui un article d’Hospimedia concernant M. Lecerf :

« Depuis sa nomination à la présidence du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), Jean-René Lecerf participe aux grands rendez-vous du secteur comme le faisait avant lui Marie-Anne Montchamp qui a tout particulièrement défendu la démarche domiciliaire.

Intervenant en introduction de la journée vieillissement et maintien de l’autonomie de Tours (Indre-et-loire), ce 24 juin, il a tout d’abord souligné avoir effectivement l’impression de prendre le relais de l’ancienne présidente à une “époque particulière où la CNSA [en devenant une 5e branche de la sécurité sociale] change de statut”.

Il a ensuite insisté sur le fait que le conseil de la CNSA, en s’interrogeant sur les problématiques d’autonomie, se positionne dans ses travaux comme une sorte de “conscience des pouvoirs publics” et “non comme une caution” gouvernementale. »

Lire l’article sur Hospimedia.

Quelle ironie…. On lui confie la 5e branche de la sécurité sociale… Et il se prend pour la « conscience des pouvoirs publics ». Non « comme une une caution gouvernementale » mais dont il va reprendre l’inclusion à l’économie. Tous les petits Oscars de France et leurs familles ont du souci à se faire.

Edit : entrefilet du 27 juin 2022. Sans commentaires.
annuaire

Placements abusifs en France d’enfants en situation de handicap : un annuaire pour les éviter ?

France : un annuaire utile pour éviter les placements abusifs d’enfants en situation de (certains) handicaps ?

Le gouvernement vient de faire paraître un annuaire à l’usage des cellules de recueil d’informations préoccupantes (CRIP) et des magistrats. Ce bottin pourrait être efficace s’il était utilisé : car en vérité, il n’existe aucune obligation de le consulter et encore moins de l’utiliser.

En conséquence, si des parents osent dire à la crèche/à l’école/aux travailleurs sociaux/etc. qu’ils soupçonnent que leur enfant a un besoin spécifique (encore faut-il que ce soit un besoin spécifique répertorié dans cet annuaire), il faut aussi que les CRIP et les magistrats, après le signalement des instances de 1ère ligne, daignent consulter cet annuaire et, surtout, les professionnels qui y sont répertoriés. De plus, la sélection de ces professionnels n’est pas transparente…

Cela fait beaucoup de « si » pour mettre « l’aide » à l’enfance sur la bonne voie…

(Pendant ce temps, les véritables parents maltraitants sont tranquilles jusqu’au drame… et même après parfois, car rarement déchus de leurs droits parentaux, même en cas de crime ou d’inceste !)

Cet annuaire a été édité afin que les CRIP et/ou les juges puissent recueillir un avis éclairé AVANT de signaler ou de faire placer abusivement un enfant à besoins spécifiques. Mais nous pouvons déjà les aider à faire une sélection en affirmant :

  • que la mère et/ou le  père de cet enfant n’est pas forcément atteint du Syndrome de Münchhausen par procuration.
  • que le parent n’est pas responsable du handicap de son enfant.

Malgré eux, les professionnels peuvent gravement être atteints d’ignorance et de désinformation. Ce n’est pas leur faute : leur formation est (presque) toujours lacunaire et/ou erronée. Combien doivent encore étudier de nos jours que, par exemple, l’autisme est la faute de la mère ???  Vous seriez surpris par toutes les informations qu’on nous remonte.

Cet annuaire est un petit caillou pour faire des petits ronds dans l’eau, puisse-t-il ricocher assez loin pour que nous n’ayons plus à sortir des enfants placés abusivement, maltraités, battus, violés… dans les foyers censés les protéger de leur parents faussement accusés. Les bourreaux ne sont pas forcément où l’on pense…

PS : Cependant, nous sommes tout à fait conscients que des enfants sont placés en cas de danger. Nous ne le contestons pas. Nous nous plaçons en priorité auprès des victimes : enfants, familles, parents… Nous pensons même que des actions d’associations et de professionnels qui ont monté sciemment des cas indéfendables en épingle ont décrédibilisé la cause des placements abusifs d’enfants en situation de handicap, pour des motifs d’influence et/ou de publicité commerciale… Mais ceci est une autre histoire que nous aborderons en temps opportun.

Surtout : comment se réjouir de cette « avancée » quand on sait que le Secrétaire d’État à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, n’a pas levé le petit doigt dans l’affaire Oscar ? Comment faire confiance à cette annonce d’annuaire censé résoudre le problème, à l’instar des nombreux numéros verts dont le gouvernement se rengorge proportionnellement à leur inefficacité ?

Jean-René Lecerf

Une nomination très préjudiciable 2

Jean-René Lecerf, ancien président du département du Nord, a été nommé ce 17 février président de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), autrement dit, un poste clé au handicap en France. Ce sont ses services sociaux qui ont fait placer abusivement le petit Oscar, enfant autiste belge, sur de fausses accusations, avec l’acharnement d’un juge qui refusait de prendre en compte les preuves à décharge et ne retenait que les mensonges des services sociaux.

L’enfant a été plus que maltraité dans le centre de placement : déscolarisé, non soigné, battu, abusé.

Nous avions été choqué d’apprendre le 2 février dernier qu’il était nommé à la CNSA et en lice pour la présidence. Nous avons alors écrit cet article, l’avons diffusé sur les réseaux sociaux en taguant sur Twitter les secrétaires d’état concernés (Brigitte Bourguignon pour l’autonomie, Sophie Cluzel pour le handicap, Adrien Taquet pour la protection de l’enfance), ainsi que la présidente d’alors de la CNSA, Marie-Anne Montchamp.

Que croyez-vous qu’il s’est passé ? Le lendemain, notre tweet avait disparu.

Non content de nous censurer, le gouvernement a donc choisi de porter à la tête de la CNSA un des protecteurs du système de placement abusif qui fait la guerre en France contre les parents d’enfants en situation de handicap… on ne pouvait pas dire que les sous-ministres n’étaient pas au courant !

Ma foi, je suppose que le gouvernement a la conscience aussi tranquille que M. Lecerf, poursuivi actuellement pour, selon Médiacités : « embauche de sa fille, armée illégale de conseillers » lorsqu’il était Président… du Nord ! En espérant qu’il n’y ait pas quelqu’un à recaser à la CNSA…

PS : nous rappelons que la présomption d’innocence vaut bien sûr pour M. Lecerf, si elle n’a jamais valu ni pour Oscar, ni pour sa maman, ni pour tant d’autres familles…

2500 solutions pour prévenir le départ des Français en situation de handicap en Belgique.

Il y a 2 jours, le communiqué de presse du secrétariat d’État tombait. Nous n’avions pas encore eu le temps de le commenter, en raison des appels au secours incessants des familles qui n’ont aucune solution adaptée et en cherchent une en Belgique…

C’est donc avec soulagement que nous voyons la perspective de ces 2500 places, qui sont, hélas, pour beaucoup, à créer (le moratoire des places belges est donc intervenu trop tôt, mais cela, nous l’avons dit maintes fois).

Lorsqu’on sait qu’entre 500 et 550 familles d’adultes demandent une place en Belgique chaque année (chiffres que vous trouverez sur cette présentation et qui sont plus importants que les derniers récoltés) on se dit qu’on peut être tranquilles quelques années… Les mauvaises langues trouveront que cela tombe bien sûr à pic pour respecter in extremis la promesse du candidat Macron du débat de l’entre-deux tours de 2017 avant la nouvelle échéance !

Restons quand même prudents : les 90 millions annoncés pour « contrer l’exil » sont sur 3 ans pour 3 régions, ce qui reste bien peu par rapport aux 500 millions qui partent chaque année des 4 coins de France pour la Belgique.

Rappelons aussi que la plupart de la population française concernée par la Belgique présente des déficiences lourdes et complexes, et que seule une petite partie peut être concernée par les solutions inclusives avancées par la secrétaire d’État Sophie Cluzel.

Dans cet article, il est rapporté que les 2 500 solutions nouvelles sont réparties de la façon suivante : 1 600 en Ile-de-France, 630 dans les Hauts-de-France et 270 dans le Grand-Est. Il peut s’agir d’extensions de place en établissement, d’habitats inclusifs, de services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH)… C’est-à-dire de mettre plus de personnes dans les mêmes locaux, ou de faire de l’inclusion, mais pas de nouvelles constructions.

Il y est aussi écrit que Sophie Cluzel déplore néanmoins que tous les appels à projets n’aient pas trouvé preneur, notamment dans deux départements d’Ile-de-France. Cela ne nous étonne guère. Il y a bien sûr la crise pandémique, qui a engendré un manque de personnel mais, plus structurellement, la population qu’on envoie en Belgique, c’est celle dont les gestionnaires d’établissements français ne veulent pas, mis à part quelques idéalistes.

Sophie Cluzel affirme respecter  le « libre choix » de ceux qui veulent rester en Belgique, notamment les familles qui vivent près de la frontière. Nous sommes heureux de voir qu’une de nos demandes, formulée lors de notre rencontre avec Mme Cluzel, en relais de celle des personnes vivant dans un même bassin de vie, ait eu un retentissement. Néanmoins, c’est à prendre avec des pincettes, depuis le temps que la même affirme sans sourciller que les familles qui veulent une solution en Belgique ne sont pas empêchées… nous savons très bien que c’est faux.

Lire cet autre article, sans langue de bois.

Lire le communiqué de presse