Taintignies : que sont devenus les résidents français ?

Le domaine de Taintignies, fermé à la suite de nombreux dysfonctionnements, accueillait 74 Français en situation de handicap.

L’ARS des Hauts-de-France et ses partenaires (MDPH, ARS des autres régions concernées) ont organisé le rapatriement de 48 résidents vers des établissements médico-sociaux en France, pour lesquels le souhait d’un retour en France avait été exprimé. L’ARS a travaillé avec les établissements médico-sociaux de la région pour identifier toutes les solutions possibles pour accueillir ces personnes,  notamment via des dispositifs dérogatoires.

  • 20 résidents ont souhaité rester en Belgique et bénéficient d’un accompagnement pérenne dans une autre structure ;
  • 1 résident est retourné en famille de façon pérenne ;
  • 4 résidents sont actuellement accueillis dans des établissements belges sur des places temporaires, dans l’attente d’être accueillis dans des établissements français ;
  • 1 résident est retourné en famille – selon la volonté de celle-ci – dans l’attente d’être accueilli dans un établissement français.

Questionnaire pour les élections de mai 2021

Questionnaire pour les candidats aux élections des conseillers des Français de l’Étranger et des délégués consulaires (Belgique), (30 mai 2021)

Ce 22 mars, est sorti l’arrêt de l’état des déclarations de candidatures – scrutin du 30 mai 2021 pour l’élection des conseillers des Français de l’étranger et des délégués consulaires. Voici le questionnaire que l’AFrESHEB va envoyer à chacun des candidats. Nous publierons au fur et à mesure que nous les recevrons leurs réponses.

Pour les déjà élus :

Bilan de votre action en faveur de nos compatriotes en situation de handicap en Belgique :

Pour tous :

  • Votre programme en faveur de nos compatriotes en situation de handicap en Belgique :
  • Que comptez-vous faire pour les familles qui veulent une orientation en Belgique et qui se la voient refuser, en contradiction avec l’article 18 de la convention relative aux droits des personnes handicapées ? Notamment contre le moratoire décidé par le gouvernement actuel ?
  • Que comptez-vous faire pour aider à importer en France les bonnes pratiques belges afin que l’exil ne soit plus une solution ? Quelle collaboration envisagez-vous avec la Belgique (formations, partenariats, partage de solutions dans le même bassin de vie ?)
  • Que comptez-vous faire pour que les personnes handicapées françaises aient le droit de vote en Belgique ?

Moratoire : Communiqué de presse

Moratoire pour les placements des Français en situation de handicap en Belgique

Le 21 janvier dernier, Mme CLUZEL, Secrétaire d’Etat en charge du handicap et son homologue, Mme Christie Morreale, se fendaient d’un communiqué commun pour annoncer un moratoire sur le nombre de places attribuées aux Français dans les établissements wallons du handicap.

Cette démarche fait suite à une promesse électorale du candidat Macron qui s’était engagé à ce que les personnes autistes n’aient plus l’obligation d’aller à l’étranger pour trouver pour trouver une place dans une structure qui réponde à leurs besoins.

Ce en quoi,  l’Agence Régionale Santé des Hauts de France a fixé le cap en proposant aux établissements une convention d’objectif capacitaire limitant le nombre de bénéficiaires.

Mais que propose la France pour lutter contre l’exode en Belgique ?

90 millions d’euros sur 3 ans, soit 30 millions par an, un plan d’accompagnement global, une réponse accompagnée pour tous, une communauté 360, une remise en question de la loi de 2005 sous couvert d’appels à projets limitant ostensiblement le nombre de bénéficiaires, des réponses ponctuelles et non durables relevant une insuffisance notoire quant aux besoins réels.

Cela est d’autant plus vrai que sont pénalisées les personnes qui nécessitent une prise en charge complète et que les personnes concernées par les problématiques complexes sont celles dont la France ne voulait pas et qu’on a bienveillamment envoyées en Belgique….

N’est-il pas plus pertinent d’apporter les solutions concrètes et finalisées sur le territoire national en conservant les solutions belges au risque de voir enfler le nombre de sans solutions déjà grand en la matière ?

Nous demandons donc la suspension immédiate de ce moratoire, tant que les solutions équivalentes ne seront pas apportées en France. Et nous demandons à la France de respecter la convention relative aux droits des personnes handicapées qu’elle a signée et ratifiée, notamment l’article 18 sur le choix de la résidence et la nationalité.

AFrESHEB ASBL (Association pour les Français en situation de handicap en Belgique)

Réseau Bulle

Contacts presse :

AFrESHEB : Isabelle Resplendino, +32 (0)65 78 31 01 isabelle.resplendino@proximus.be   

Réseau Bulle France : Laurence Damiens, association@reseaubulle.fr

De la solidarité des associations… ou pas !

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Le mois dernier, nous avions sollicité plusieurs associations françaises, dont Autisme France, pour un communiqué de presse commun visant à demander que le moratoire sur les places en Belgique ne soit pas appliqué tant que les solutions équivalentes n’étaient pas offertes en France.

La présidente d’Autisme France a répondu à tous les destinataires de ce mail que le moratoire était suspendu…

Comme cela nous semblait étonnant, nous avons demandé confirmation au secrétariat d’état de Sophie Cluzel, qui a démenti cette information : le moratoire n’était pas suspendu.

Quelle n’a pas été notre surprise de lire aujourd’hui cette position officielle d’Autisme France à propos du moratoire.

On dit que l’union fait la force, mais si chaque association pense à tirer la couverture à soi et à diffuser de fausses informations dans ce but, c’est bien triste. C’est triste pour les personnes concernées, leur familles qui voient la porte de la Belgique se refermer sans avoir l’équivalent en France, comme nous l’avons dit dans plusieurs articles et comme Autisme France le dit lui-même dans cette position.

Nous avons même plusieurs maman solos qui ont un cancer et qui attendaient une entrée de leur enfant/adulte en Belgique pour se soigner… c’est carrément une condamnation à mort !

C’est l’occasion ratée de montrer un front commun qui aurait eu plus de poids pour contraindre le gouvernement à renoncer à ce moratoire tant que les solutions françaises n’étaient pas à la hauteur.

Nous ferons donc probablement tout seul dans notre coin un prochain communiqué de presse, qui ne servira pas à grand-chose.

Je sais bien qu’on va me rétorquer qu’il fallait en parler et pas déballer tout sur la place publique. Mais parler avec des gens insincères ne sert à rien, puisque vous ne savez jamais quand ils disent la vérité. Pesant le pour et le contre, j’ai estimé qu’il était mon devoir de la dire aux familles. Elles doivent être au courant pour savoir où elles mettent les pieds.

Personnellement, cela m’a rappelé la dramatique affaire Rachel qui a bien servi les personnes qui l’ont utilisée pour leur gloire et leur « influence ». Si nombreux étaient les parents vraiment bouleversés par cette histoire, il y avait aussi pas mal de personnes qui se disputaient « un bout de Rachel » pour se faire valoir, dans une surenchère indécente de manipulations et de mutuels crocs-en-jambe, à ce point que c’en devenait écœurant. Trois enfants ont quand même payé les pots cassés. Et leur mère n’est pas près de les récupérer. C’était il y a 5 ans, et on a fini d’en parler depuis longtemps, la « mine d’or » étant épuisée. Comment a-t-on pu se lancer dans une surenchère médiatique qui n’a fait qu’empirer les choses au lieu de les arranger ? Les associations responsables conseillent toujours aux familles de collaborer avec les services sociaux. Les insulter, eux et la justice, ne pouvait pas résoudre l’affaire mais que l’aggraver. C’est exactement ce qui s’est passé. C’était le prix de la publicité, et ce ne sont pas ceux qui en ont profité qui l’ont payé.

C’était le billet d’humeur du jour de la présidente,

Isabelle Resplendino

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Proposition de loi pour les Français en situation de handicap vivant à l’étranger

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Proposition de loi visant à renforcer les droits des personnes en situation de handicap de nationalité française résidant hors de France

par M. Damien Regnard, Sénateur (Les Républicains).

Cette proposition a pour vocation de renforcer les droits de nos compatriotes en situation de handicap établis hors de France à travers plusieurs dispositifs. Il s’agit notamment d’attribuer aux personnes en situation de handicap un numéro administratif à vie, de dématérialiser les démarches administratives, d’assurer la continuité des droits en introduisant une dérogation à la « territorialité » des allocations aux adultes handicapés, à la prestation de compensation et à l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé.

Cette proposition permet de supprimer les demandes de renouvellement de reconnaissance du handicap, de mettre en place une visite médicale annuelle, permet la déductibilité des charges liées au suivi de la personne diagnostiquée et reconnue handicapée, et d’aligner les taux d’incapacité appliqués aux adultes handicapés vivant à l’étranger avec ceux appliqués en France.

Lire la proposition de loi.