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Placements abusifs en France d’enfants en situation de handicap : un annuaire pour les éviter ?

France : un annuaire utile pour éviter les placements abusifs d’enfants en situation de (certains) handicaps ?

Le gouvernement vient de faire paraître un annuaire à l’usage des cellules de recueil d’informations préoccupantes (CRIP) et des magistrats. Ce bottin pourrait être efficace s’il était utilisé : car en vérité, il n’existe aucune obligation de le consulter et encore moins de l’utiliser.

En conséquence, si des parents osent dire à la crèche/à l’école/aux travailleurs sociaux/etc. qu’ils soupçonnent que leur enfant a un besoin spécifique (encore faut-il que ce soit un besoin spécifique répertorié dans cet annuaire), il faut aussi que les CRIP et les magistrats, après le signalement des instances de 1ère ligne, daignent consulter cet annuaire et, surtout, les professionnels qui y sont répertoriés. De plus, la sélection de ces professionnels n’est pas transparente…

Cela fait beaucoup de « si » pour mettre « l’aide » à l’enfance sur la bonne voie…

(Pendant ce temps, les véritables parents maltraitants sont tranquilles jusqu’au drame… et même après parfois, car rarement déchus de leurs droits parentaux, même en cas de crime ou d’inceste !)

Cet annuaire a été édité afin que les CRIP et/ou les juges puissent recueillir un avis éclairé AVANT de signaler ou de faire placer abusivement un enfant à besoins spécifiques. Mais nous pouvons déjà les aider à faire une sélection en affirmant :

  • que la mère et/ou le  père de cet enfant n’est pas forcément atteint du Syndrome de Münchhausen par procuration.
  • que le parent n’est pas responsable du handicap de son enfant.

Malgré eux, les professionnels peuvent gravement être atteints d’ignorance et de désinformation. Ce n’est pas leur faute : leur formation est (presque) toujours lacunaire et/ou erronée. Combien doivent encore étudier de nos jours que, par exemple, l’autisme est la faute de la mère ???  Vous seriez surpris par toutes les informations qu’on nous remonte.

Cet annuaire est un petit caillou pour faire des petits ronds dans l’eau, puisse-t-il ricocher assez loin pour que nous n’ayons plus à sortir des enfants placés abusivement, maltraités, battus, violés… dans les foyers censés les protéger de leur parents faussement accusés. Les bourreaux ne sont pas forcément où l’on pense…

PS : Cependant, nous sommes tout à fait conscients que des enfants sont placés en cas de danger. Nous ne le contestons pas. Nous nous plaçons en priorité auprès des victimes : enfants, familles, parents… Nous pensons même que des actions d’associations et de professionnels qui ont monté sciemment des cas indéfendables en épingle ont décrédibilisé la cause des placements abusifs d’enfants en situation de handicap, pour des motifs d’influence et/ou de publicité commerciale… Mais ceci est une autre histoire que nous aborderons en temps opportun.

Surtout : comment se réjouir de cette « avancée » quand on sait que le Secrétaire d’État à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, n’a pas levé le petit doigt dans l’affaire Oscar ? Comment faire confiance à cette annonce d’annuaire censé résoudre le problème, à l’instar des nombreux numéros verts dont le gouvernement se rengorge proportionnellement à leur inefficacité ?

Jean-René Lecerf

Une nomination très préjudiciable 2

Jean-René Lecerf, ancien président du département du Nord, a été nommé ce 17 février président de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), autrement dit, un poste clé au handicap en France. Ce sont ses services sociaux qui ont fait placer abusivement le petit Oscar, enfant autiste belge, sur de fausses accusations, avec l’acharnement d’un juge qui refusait de prendre en compte les preuves à décharge et ne retenait que les mensonges des services sociaux.

L’enfant a été plus que maltraité dans le centre de placement : déscolarisé, non soigné, battu, abusé.

Nous avions été choqué d’apprendre le 2 février dernier qu’il était nommé à la CNSA et en lice pour la présidence. Nous avons alors écrit cet article, l’avons diffusé sur les réseaux sociaux en taguant sur Twitter les secrétaires d’état concernés (Brigitte Bourguignon pour l’autonomie, Sophie Cluzel pour le handicap, Adrien Taquet pour la protection de l’enfance), ainsi que la présidente d’alors de la CNSA, Marie-Anne Montchamp.

Que croyez-vous qu’il s’est passé ? Le lendemain, notre tweet avait disparu.

Non content de nous censurer, le gouvernement a donc choisi de porter à la tête de la CNSA un des protecteurs du système de placement abusif qui fait la guerre en France contre les parents d’enfants en situation de handicap… on ne pouvait pas dire que les sous-ministres n’étaient pas au courant !

Ma foi, je suppose que le gouvernement a la conscience aussi tranquille que M. Lecerf, poursuivi actuellement pour, selon Médiacités : « embauche de sa fille, armée illégale de conseillers » lorsqu’il était Président… du Nord ! En espérant qu’il n’y ait pas quelqu’un à recaser à la CNSA…

PS : nous rappelons que la présomption d’innocence vaut bien sûr pour M. Lecerf, si elle n’a jamais valu ni pour Oscar, ni pour sa maman, ni pour tant d’autres familles…

2500 solutions pour prévenir le départ des Français en situation de handicap en Belgique.

Il y a 2 jours, le communiqué de presse du secrétariat d’État tombait. Nous n’avions pas encore eu le temps de le commenter, en raison des appels au secours incessants des familles qui n’ont aucune solution adaptée et en cherchent une en Belgique…

C’est donc avec soulagement que nous voyons la perspective de ces 2500 places, qui sont, hélas, pour beaucoup, à créer (le moratoire des places belges est donc intervenu trop tôt, mais cela, nous l’avons dit maintes fois).

Lorsqu’on sait qu’entre 500 et 550 familles d’adultes demandent une place en Belgique chaque année (chiffres que vous trouverez sur cette présentation et qui sont plus importants que les derniers récoltés) on se dit qu’on peut être tranquilles quelques années… Les mauvaises langues trouveront que cela tombe bien sûr à pic pour respecter in extremis la promesse du candidat Macron du débat de l’entre-deux tours de 2017 avant la nouvelle échéance !

Restons quand même prudents : les 90 millions annoncés pour « contrer l’exil » sont sur 3 ans pour 3 régions, ce qui reste bien peu par rapport aux 500 millions qui partent chaque année des 4 coins de France pour la Belgique.

Rappelons aussi que la plupart de la population française concernée par la Belgique présente des déficiences lourdes et complexes, et que seule une petite partie peut être concernée par les solutions inclusives avancées par la secrétaire d’État Sophie Cluzel.

Dans cet article, il est rapporté que les 2 500 solutions nouvelles sont réparties de la façon suivante : 1 600 en Ile-de-France, 630 dans les Hauts-de-France et 270 dans le Grand-Est. Il peut s’agir d’extensions de place en établissement, d’habitats inclusifs, de services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH)… C’est-à-dire de mettre plus de personnes dans les mêmes locaux, ou de faire de l’inclusion, mais pas de nouvelles constructions.

Il y est aussi écrit que Sophie Cluzel déplore néanmoins que tous les appels à projets n’aient pas trouvé preneur, notamment dans deux départements d’Ile-de-France. Cela ne nous étonne guère. Il y a bien sûr la crise pandémique, qui a engendré un manque de personnel mais, plus structurellement, la population qu’on envoie en Belgique, c’est celle dont les gestionnaires d’établissements français ne veulent pas, mis à part quelques idéalistes.

Sophie Cluzel affirme respecter  le « libre choix » de ceux qui veulent rester en Belgique, notamment les familles qui vivent près de la frontière. Nous sommes heureux de voir qu’une de nos demandes, formulée lors de notre rencontre avec Mme Cluzel, en relais de celle des personnes vivant dans un même bassin de vie, ait eu un retentissement. Néanmoins, c’est à prendre avec des pincettes, depuis le temps que la même affirme sans sourciller que les familles qui veulent une solution en Belgique ne sont pas empêchées… nous savons très bien que c’est faux.

Lire cet autre article, sans langue de bois.

Lire le communiqué de presse

Département du Nord carte

Parents d’enfants/adultes en situation de handicap du département 59

Nous lançons un appel aux parents d’enfants/adultes en situation de handicap du département du Nord. D’avril 2015 à juin 2021, M. Lecerf a été président du département. Il est nommé aujourd’hui par le gouvernement à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, il va donc prendre des décisions qui seront lourdes de sens pour le handicap en France.

Or, ce monsieur a particulièrement couvert ses services d’aide sociale à l’enfance lors d’un placement abusif d’enfant autiste qui a été maltraité pendant ce placement.

Suite à la parution de notre article sur ce scandale, les langues ont commencé à se délier : M. Lecerf aurait fait mille tracasseries aux familles concernées par le handicap.

Nous avons besoin de vos témoignages pour faire éclater la vérité.

Témoignages à envoyer à : secretariat@afresheb.com

Une nomination très préjudiciable pour les enfants en situation de handicap.

Edit : Jean-René Lecerf a été nommé président de la CNSA ce 17 février.

Mais excellente nouvelle pour les services d’aide sociale à l’enfance dysfonctionnels. Leur protecteur est arrivé ! Les placements abusifs d’enfants en situation de handicap pourront continuer de plus belle. Qu’en pense Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé ?

Extrait de Wikipedia sur Adrien Taquet :

Le 25 janvier 2019, il est nommé secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Il est chargé de faire avancer la défense des droits fondamentaux de l’enfant ; le soutien à la parentalité ; et la lutte contre les maltraitances. La Croix relève alors que « cette nomination résonne comme un symbole, alors que la Convention internationale de la protection de l’enfant fête cette année ses 30 ans et que des manquements criants sont régulièrement décriés dans le fonctionnement de l’Aide sociale à l’enfance ».

Lire la fiche Wikipedia en entier.

Jean-René Lecerf, ancien président du département du Nord, est nommé à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Ce sont ses services sociaux qui ont fait placer abusivement le petit Oscar, enfant autiste belge, sur de fausses accusations, avec l’acharnement d’un juge qui refusait de prendre en compte les preuves à décharge et ne retenait que les mensonges des services sociaux.

L’enfant a été plus que maltraité dans le centre de placement : déscolarisé, non soigné, battu, abusé.

Heureusement, aujourd’hui le petit Oscar est tiré d’affaire, il est scolarisé dans une classe inclusive à Bruxelles, où il fait de très beaux progrès, et les services sociaux belges ont été exemplaires, on a pu compter sur eux quand la maman d’Oscar a été hospitalisée pour le Covid. Ils ont vu tout ce que faisait la maman, l’ont accompagnée et ont clos le dossier pour lequel il n’y aurait jamais avoir eu que de l’aide, pas de signalement, et encore moins un placement.

Voici les captures d’écran d’échanges Twitter que nous avions eu avec “Liberté pour Oscar” et M. Lecerf.

Au lieu d’écouter les graves plaintes, M. Lecerf n’enquête pas sur ses services, et prend pour argent comptant les décisions d’un juge qui a fait illégalement pression, à de nombreuses reprises, sur les autorités belges pour qu’elles leur rendent son petit captif.

Quel intérêt avait ce juge dans l’affaire ? Nous ne le saurons jamais, car il avait prétendu s’être défait du dossier à notre requête (Oscar étant de nationalité belge, et résidant en Belgique, donc le refus initial de dessaisissement du juge français était illégal). Nous avions alors signalé son comportement au Conseil Supérieur de la Magistrature ; mais il était toujours en charge du dossier, ne s’en était pas dessaisi en vérité ; le dossier a donc été classé car on ne peut porter réclamation sur un juge tant qu’il est instruit de l’affaire.

Et Inès, la maman d’Oscar, a été hospitalisée, est tombée dans le coma après avoir contracté le Covid et avant d’avoir pu porter plainte pour les abus dont Oscar a été victime. Elle est sortie des mois après et a pris la décision de ne pas faire auditionner Oscar pour ne pas le replonger dans son traumatisme.

Oscar est tiré d’affaire, mais les autres enfants à venir ??? Heureusement que M. Lecerf a été battu aux élections départementales (les électeurs ne s’y sont pas trompés), mais sa nomination à la CNSA soulève de douloureuses questions : pourquoi cette nomination ? Il est écrit dans le communiqué gouvernemental annonçant les nouvelles nominations à la CNSA que c’est en raison de « Son expérience de longue date d’élu local et national lui confère une expérience forte des politiques d’autonomie dans toutes leurs dimensions ». Or, ce que nous connaissons de lui, c’est plutôt son expérience de protection des services sociaux abusifs… Mais la question la plus lourde de sens, c’est : quelles seront les conséquences de cette nomination ?

Extrait du communiqué :

Par arrêté de nomination publié au Journal Officiel ce jour, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie, et Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, ont nommé les trois personnalités qualifiées siégeant au Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Le Gouvernement a ainsi nommé :

M. Jean-René Lecerf, ancien sénateur, ancien président du conseil départemental du Nord, et ancien maire de Marcq-en-Barœul. Il a été, pendant plusieurs années, le président de la commission des Finances de l’Assemblée des départements de France (ADF). Son expérience de longue date d’élu local et national lui confère une expérience forte des politiques d’autonomie dans toutes leurs dimensions.

Lire le communiqué du gouvernement en entier.