Charlotte Caubel, secrétaire d’État française chargée de l’Enfance, s’est rendue en Belgique pour une visite de 2 jours vers la fin de ce mois de juillet.
Entre autres déplacements, elle a rencontré les services résidentiels pour jeunes de Cerfontaine à Péruwelz et du Saulchoir à Kain.
L’AFrESHEB, la seule association qui maîtrise la problématique des Français en situation de handicap en Belgique, ne fut pas conviée à cette visite. C’est dommage pour les enfants concernés, car nous aurions expliqué à Mme Caubel pourquoi les enfants français dépendent de plusieurs niveaux de pouvoirs (Wallonie pour le médico-social, Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’enseignement et les services d’aide à la jeunesse).
Nous lui aurions expliqué aussi tous les problèmes administratifs auxquels leurs familles sont confrontées, et les raisons pour lesquelles elles ont trouvé refuge en Belgique : meilleure approche, harcèlement des services sociaux français (signalements et placements abusifs). Et pourquoi il fallait prendre le problème à la racine : en France, et ce qu’il fallait faire pour y remédier.
Voir le reportage sur la visite de Mme Caubel aux établissements du Saulchoir et de Cerfontaine. Nous notons deux points positifs : la secrétaire d’État relève que le partage du bassin de vie ne pose aucun problème éthique (est-elle au courant du moratoire pour enfants hébergés dans les centres médico-sociaux wallons qui concerne aussi ces enfants ?) et le désir de s’inspirer des bonnes pratiques (là nous sommes dubitatifs, depuis les années que nous entendons cela, c’est toujours le médical et la psychanalyse qui règnent en maîtres en France).
Il faudra que la secrétaire d’État revienne hors congés scolaires : en visitant les écoles, elle aurait une meilleure idée de l’éducation aux élèves à besoins spécifiques. Il est malheureux qu’en France, on considère toujours que c’est le médico-social ou le sanitaire qui doit s’occuper des enfants plus sévèrement touchés : une telle visite hors période scolaire en est la preuve flagrante… tandis que les autres élèves doivent s’accommoder d’une inclusion à l’économie, du saupoudrage de moyens.
Allez, Mme Caubel, et vos collègues au handicap et à l’éducation : revenez et invitez l’AFrESHEB cette fois ! Et qu’on pense aussi aux adultes.