Il n'y a pas de petites économies : sur un fond de drapeau français un peu effacé, une silhouette de personnage handicapé renversé, sur son dos des pièces d'euros

Il n’y a pas de petites économies

Surtout sur le dos des plus faibles

Arrêté du 29 septembre 2025 portant approbation du protocole d’accord sur la maîtrise des dépenses de transports sur le champ du transport sanitaire. Conséquence collatérale de ce tour de vis : par souci d’économie, les CPAM commencent à refuser systématiquement les transports des petits Français vers les écoles spécialisées belges.

Une règle impose aux familles françaises établies hors de France de justifier d’un taux de handicap supérieur à 50 % pour que leurs enfants puissent bénéficier d’un accompagnement scolaire financé par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), sous la forme d’un AESH (Accompagnant d’élève en situation de handicap). Lire l’article de l’ADFE (Association démocratique des Français à l’l’Étranger).

Jugement illustration

Jugement : la CPAM du 93 condamnée elle aussi

Condamnation du 28 mai 2020 qu’une nouvelle adhérente nous fait parvenir, suite aux autres condamnations obtenues en collaboration avec des familles et l’association Info droit handicap.

Cette fois, il s’agit d’une condamnation pour refus de frais de transport et d’orthophonie pour une adulte. La Caisse primaire n’a pas apporté la preuve que les frais de transport étaient compris dans le prix de journée de l’établissement, ni les soins d’orthophonie.

Les 2 commissions de recours à l’amiable ayant rejeté les demandes de la plaignante, le service du contentieux social du tribunal judiciaire de Bobigny :

Sur la demande portant sur le remboursement des frais de transport : Il y a lieu en conséquence d’infirmer la décision de la commission de recours amiable et de dire que Madame P avait droit au remboursement des frais de transport ayant fait l’objet d’une prescription médicale et d’une demande d’entente préalable les 25 juillet 2018 et 26 février 2019.

Sur la demande portant sur le remboursement des frais d’orthophoniste : Il y a lieu en conséquence de la déclarer bien fondée en son recours et de juger qu’elle avait droit au remboursement des frais d’orthophoniste qu’elle a exposés entre le l” janvier 2018 et le 30 mars 2018 à hauteur de 465 euros ainsi qu’elle en justifie.

Sur les dépens : Il y a lieu en conséquence de condamner la Caisse primaire d’assurance maladie de Seine-Saint-Denis, partie perdante, aux dépens de l’instance.

Télécharger ici le jugement anonymisé.