Loi euthanasie : photo de l'assemblée nationale et image superposée d'une seringue et d'un flacon

La loi euthanasie… et ses risques de dérives, une expérience belge

Une alerte de la présidente de l’AFrESHEB, Isabelle Resplendino

Aujourd’hui, comme tant d’autres représentants de personnes en situation de handicap, (lire cet article : Handicap et euthanasie : la lutte pour la vie et cet article : Le vent de révolte antivalidiste contre l’aide à mourir) je suis très inquiète de cette proposition de loi française qui risque d’intégrer déjà bien des dérives amenées par l’extension de cette loi en Belgique.

Un procès sur l’aide à mourir a déchiré la Belgique

Extraits :

« C’est la famille qui a porté plainte en 2011, reprochant aux médecins d’avoir pris une décision hâtive et précipitée. D’autant plus qu’un diagnostic d’autisme venait tout juste d’être rendu en ce qui concerne Tine Nys. Deux mois plus tard, la patiente mourra pourtant sans même avoir été traitée pour cette maladie, a notamment soutenu devant les jurés la soeur de Tine, Sophie Nys. […]

Le Conseil national de l’Ordre des médecins a eu beau resserrer ses directives déontologiques en 2019, selon Carine Brochier de l’Institut européen de bioéthique, « la loi est devenue incontrôlable. On a commencé par les patients en phase terminale. On l’a ensuite élargie aux personnes âgées souffrant de plusieurs pathologies ».

« Ensuite aux personnes menacées de démence, puisqu’une fois la démence en place, l’application de la loi n’est plus possible. Enfin, à la détresse psychologique. On ne s’est pas rendu compte de ce qu’on faisait. »

Selon le rapport de la Commission belge de l’euthanasie, en 2017, cinq personnes ont été euthanasiées sur la base d’un trouble autistique défini comme incurable, rapporte l’hebdomadaire Le Vif Express.

Lire l’article en entier ici.

Pour information, les médecins ont été acquittés.

Euthanasie pour des jumeaux belges sourds de 45 ans

Des frères jumeaux belges, nés sourds et en passe de devenir aveugles, avaient obtenu le droit de mourir.

Lire l’article.

C’est sûr que cela revient bien moins cher que de leur apporter l’aide nécessaire à compenser les handicaps…

Et, même avant cette loi, le vécu des familles

Quand un enfant polyhandicapé présente une détresse respiratoire, le médecin qui demande si « ça vaut la peine de le réanimer » (pourquoi ? il coûte trop à la société ?).

Au Québec, on y pense déjà

Luc Ferrandez propose d’euthanasier des personnes handicapées : L’animateur du 98,5 FM et ex-maire, a affirmé sur les ondes que la mort de personnes vivant avec un handicap sévère serait une solution au système public surchargé. Cette déclaration a fait réagir les organismes de défense de droit et semé l’inquiétude chez les personnes handicapées, dans un contexte de coupures dans les services de soins à domicile. Sa co-animatrice est une ex-vice-première ministre. Lire l’article.

Un risque à ne pas écarter

Dois-je rappeler ces concepts fumeux de psychanalystes expliquant qu’ils avaient eu, pendant une séance de packing,  une communication « d’inconscient à inconscient » avec leur « patient » et pu retranscrire ainsi leur pensée et leur désir ??? Si les psychiatres/psychologues de cette obédience prétendent qu’un enfant en situation de handicap et non verbal a exprimé une demande de mourir, quel outil de pression supplémentaire sur la famille, mieux qu’un signalement abusif !

Mais bon, se débarrasser des personnes en situation de handicap, cela génèrera des économies pour l’État, plus besoin de places, plus besoin de les envoyer à l’Étranger, plus de procès coûteux…

Pour l’État qui pourra continuer à dépenser son argent pour ses pantouflards dorés, les copains du CAC40, Zelensky et tout un tas de causes trèèèèèès utiles comme les millions envoyés à la Chine pour l’écologie.

1ère page du rapport sous une pierre tombale où il est inscrit "RIP"

Rapport sur l’ASE

Rapport au nom de la commission d’enquête sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance.

Ce rapport est assez édifiant, mais présente des lacunes sur le sujet des enfants français placés en Belgique : Page 307, les enfants placés par l’ASE (Aide sociale à l’enfance) en Belgique, avec ce qu’on savait déjà : ne sont répertoriés officiellement que les enfants ayant un dossier MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), et encore, uniquement ceux placés dans les établissements conventionnés avec la France. L’enseignement spécialisé est complètement zappé du rapport, pourtant il scolarise pas loin de 3000 petits Français. Comme d’habitude, on cache la moitié des enfants concernés dans les statistiques.

Ils ont oublié aussi de préciser que nombre de familles harcelées par l’ASE qui ne reconnaît pas le handicap de l’enfant se réfugient ou réfugient leurs enfants en Belgique pour échapper à des signalements/placements abusifs… Il y a des centaines de petits comme Oscar en France, qui ont été placés abusivement et ont subi abus et violences, privations de soins, déscolarisation… par une institution chargée de les « protéger ». Le rapport souligne toutefois que les établissements wallons ont à coeur de sevrer ces enfants qui arrivent de France avec une médicamentation importante.

De toute manière, c’est juste un rapport de plus, qui sera enterré, comme les autres.

3 tas de billets de 200 euros sur un réveil, des seringues, un stéthoscope, une loupe (image d'illustration)

L’infirmier faisait bombance sur le dos de la CPAM[1].


[1] Caisse primaire d’assurance maladie

Une histoire incroyable. Quand on connaît les tracas que les caisses font parfois subir aux familles françaises qui ont un proche en situation de handicap en Belgique en refusant (illégalement !) de prendre en charge les frais financiers liés au transport, aux soins hors établissement, voire même à l’hébergement… Que ça rogne sur le moindre centime, que ça serre les cordons de la bourse pour le financement des établissements belges occupés par les Français (bien moins payés que les établissements français, alors qu’ils accueillent une population plus gravement touchée, celle dont justement la France ne veut pas !).

Là c’est OPEN BAR pour un infirmier véreux pendant des années, sur des sommes astronomiques, comme si le gars avait des clones : sa facturation portait sur des journées de 30h ! (alors qu’il était censé travailler à mi-temps) ; facturation qui continuait pendant les jours de repos et de vacances de ce « professionnel », sur des patients qu’il « visitait » 365 jours/an ! (l’article ne dit pas s’il rajoutait un jour les années bissextiles). En sachant que c’est un récidiviste, et qu’il a continué après avoir déjà été condamné !

(Pensée émue pour tous ceux qui bossent vraiment dur en étant honnêtes, une brebis galeuse ne devant nullement jeter l’opprobre sur toute une profession).

Fausses ordonnances, fausses facturations (même sur un mort !). Le gars facturait ses déplacements alors qu’il n’avait plus le permis depuis… 2013.

« L’appétit de Stéphane C., qui aimait les objets d’arts, les voitures et le bon vin, était pourtant connu de la CPAM depuis plusieurs années. »

À ce stade, est-ce :

  1. de l’incompétence ?
  2. de la négligence ?
  3. de la complicité ?
  4. un peu des 2 ?
  5. un peu des 3 ?

Cela ne peut pas être un défaut du système, puisque quand les Caisses veulent retenir les sous, elles savent très bien le faire, même illégalement (voir le 1er paragraphe).

De mieux en mieux : le gars se fait griller dans un département, il continue dans d’autres ! Pour plus de détails, lire l’article du Parisien.

À tous ceux qui ont tant de mal pour que les CPAM, CAF[1], MDPH[2], etc. leur accorde leurs droits à cours de recours, de tribunaux… (sans parler des poursuites illégales pour de faux trop-perçus comme certaines CAF qui demandent le remboursement de l’AAH[3] aux Français hébergés dans des établissements belges) : ayez une cuvette à portée de main pour lire l’article, car il vous donnera la nausée.


[1] Caisse d’allocations familiales

[2] Maison départementale des personnes handicapées

[3] Allocation adulte handicapé

Photo d'illustration : un clap de cinéma, une bobine sur fond gris

Message de Florian Kuhn, réalisateur

Appel à témoignages :

Dans le cadre d’un projet de film de long-métrage cinéma, je suis à la recherche de témoignages, de récits et d’échanges avec :

  • des professionnels belges de l’accueil en foyer pour personnes majeures atteintes de troubles sévères du spectre autistique ;
  • des personnes françaises ayant un frère ou une soeur autiste qui faute de solutions d’accueil pérennes en France serait hébergé dans un foyer en Belgique.

Les personnes désireuses d’en savoir plus sur le projet, son auteur, sa destination peuvent me contacter par courrier électronique à : lamaindlc@gmail.com

Florian Kuhn, réalisateur.

Une radio et un micro sur fond de drapeau français

Débat : les jeunes autistes sont-ils bien pris en charge en France ?

Débat à la radio sur le manque de solutions adaptées en France pour les enfants et adolescents autistes.

La question du jour (émission « Questions du soir ») était : « Les jeunes autistes sont-ils bien pris en charge en France ?

Avec : Eric Jeanrenaud, directeur d’un IME français (La Chamade, de l’association HAARP), et Isabelle Resplendino, Présidente de l’Association pour les Français en situation de handicap en Belgique.

Le mot de la fin a été pour Eric Jeanrenaud, Il a déclaré que l’autisme était une psychose, et que nous (autrement dit, tous ceux qui n’avaient pas une psychose) étaient des névrosés.
Il est encore sidérant de constater l’entrisme de la psychanalyse en France, malgré les recommandations de la Haute Autorité de Santé. Venant d’une radio publique dépendant de Radio France, comme France Inter qui avait offert cet été une tribune à la psychanalyste Caroline Goldman affirmant que le trouble de l’attention avec hyperactivité n’existait pas, cela ne m’a cependant pas étonnée.

Je n’ai pas pu répliquer à M. Jeanrenaud qui disait que maintenant on ne culpabilisait plus les mères pour l’autisme, alors que, dans le secret des cabinets de psychanalystes, cela se passe encore quotidiennement. Ou que les professionnels de l’éducation nationale / de l’aide sociale à l’enfance accusent les mères de syndrome de Münchhausen par procuration, niant les diagnostics officiels de l’autisme.
Ni non plus sur son affirmation comme quoi les établissements belges étaient payés par la France (et que c’était une manne financière pour eux).

Premièrement, les écoles spécialisées et les internats scolaires spécialisés ne reçoivent pas un seul euro de la France.

Deuxièmement, les établissements médico-sociaux conventionnés avec la France qui sont donc financés par la sécurité sociale française (ou les départements) sont bien moins payés que les établissements français (environ 20% de moins), alors qu’ils accueillent une population bien plus durement touchée, dont les établissements gestionnaires français, mis à part quelques rares idéalistes, ne veulent pas et sont bien contents de s’en « débarrasser » (le mot est fort mais reflète la réalité) en Belgique.

Pour écouter le débat, c’est par ici.