Conférence Mitsopro

Mobilité transnationale de Français en situation de handicap

Illustration : réseaux sociaux de Mitsopro.

Le 4 octobre 2022, avait lieu à l’université de Liège un colloque sur la migration et protection sociale en Europe et au-delà : politiques publiques et pratiques des migrants (Mitsopro).

Nous avons participé à une des études présentées, qui s’intitulait : “Un usage contraint de la liberté de circulation ? La mobilité transnationale de français en situation de handicap à partir de l’expérience des familles”. L’auteur de l’étude était Jérémy Mandin, chercheur. Vous pouvez télécharger la présentation ici.

Après la présentation de son étude, ce fut au tour d’Ana Marques, sociologue à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard de nous parler de la recherche qu’elle avait menée auprès des 12 assistantes sociales de l’hôpital qui avaient contribué au départ – et suivaient toujours – des patients sortis de l’hôpital pour intégrer des établissements belges, ainsi que leurs familles, l’hôpital psychiatrique n’étant pas un lieu de vie pour une personne en situation de handicap.

Puis ce fut au tour de la présidente de l’AFrESHEB, Isabelle Resplendino, de compléter ces présentations. Il est un fait marquant que, que ce soit l’auteur de l’étude, la sociologue ou la représentante de l’association, tous en venaient aux mêmes conclusions : ce n’est pas seulement le manque de places en France qui était à l’origine de cette mobilité vers la Belgique, mais aussi un savoir-faire différent, plus porté sur l’éducatif et le potentiel des personnes, moins médical.

Il y a aussi beaucoup moins de complications administratives pour ouvrir un établissement en Belgique. Et le retard est si grand dans le département d’Île-de-France de l’hôpital de Ville-Evrard (la Seine Saint-Denis) que, même si le département triplait son offre, en 5 ans, il arriverait tout juste à répondre à l’évolution démographique de la population en âge d’être bénéficiaire, sans combler son retard.

C’est dire si le moratoire des places françaises en Belgique est néfaste.

Une remarque intéressante faite par le tchat (le colloque était diffusé en direct sur le net) était que, sur les 40 unités pour 6 adultes autistes sévères avec de grands troubles du comportement annoncées par le gouvernement (sur toute la France !), seule une avait pu ouvrir. Le pourquoi est évident : les structures n’arrivent pas à recruter.

Lorsque nous avions demandé aux professionnels français transfrontaliers (enseignants, éducateurs, paramédicaux…) exerçant en Belgique dans l’enseignement spécialisé ou les établissements hébergeurs pour quelle raison ils avaient fait leurs études en Belgique et y travaillaient, (et ce n’était pas pour un accès plus facile et moins onéreux aux études, comme pour d’autres étudiants qui retournent en France par la suite) : les réponses fusaient : “Parce qu’en France, on en a marre de bouffer du Freud et du Lacan toute la journée”… “C’est plus efficace, plus humain ici”…

Bref, avant de commencer à combler son retard, la France devra changer les mentalités…
Discours ambassadeur consule consule adjointe

Rencontre des associations françaises de Belgique

Ce mardi 27 septembre à 17h30, les présidents des associations françaises de Belgique étaient invitées par S.E. Monsieur François Sénémaud, Ambassadeur de France en Belgique, à une rencontre à la Résidence de France.

Après son discours, vinrent ceux de Stéphanie Rouville, Consule générale de France et Dominique Lefay, Consule générale Adjointe.

Une rencontre utile et agréable après ces années de pandémie. Nous avons pu une nouvelle fois exprimer les problèmes des Français en situation de handicap en Belgique auprès des élus consulaires et de l’attaché parlementaire du député des Français du Benelux, ainsi que nouer des contacts et envisager des rencontres et actions futures. Nous pouvons compter sur le consulat et son équipe qui sont toujours très attentifs à la situation de nos compatriotes en situation de handicap en Belgique.

Cliquez sur la première image pour lancer le diaporama :

Carton rouge France

Aujourd’hui, j’ai honte

Non, pas honte de mon pays, la France.
Honte de ses dirigeants.

Comment peut-on accepter qu’une famille d’enfant français en situation de handicap n’ait d’autre solution que la Belgique pour scolariser son enfant ?

Jeanne* ne connaît pas le sens du danger : elle peut s’assoir sur le rebord d’une fenêtre en étage d’immeuble, elle peut spontanément traverser la route sans avertir ou faire attention.

Jeanne* était « persona non grata » dans son école en France, ou presque (seulement admise 1 heure 2 fois par semaine…).

Le reste du temps, Jeanne* devait se contenter de regarder par la fenêtre les autres enfants passer sur leur chemin vers l’école.

Jeanne* n’a jamais eu droit au centre de loisirs en France pour rencontrer les autres enfants.

Comment peut-on accepter :

  • Que les parents soient séparés, le père en Belgique pour scolariser leur fille, la mère en France avec leur fils ?
  • Que la famille s’endette pour régler deux loyers, sans aucun droit à l’étranger, après avoir dépensé toutes ses économies ?
  • Que le couple divorce ?
  • Que la famille éclate ?
  • Que la famille en est réduite à demander les aides sociales ?
  • Que le père se retrouve seul, dans une maison dont il ne peut plus payer le crédit, qu’il va se retrouver à la rue, la maison vendue aux enchères ?
  • Que la mère se retrouve dans un appartement à la frontière avec les deux enfants ?

S’il y avait une volonté politique en France…. Jeanne* aurait eu sa place dans une école adaptée. La famille n’aurait pas été obligée d’aller en Belgique et louer un appartement et…. Et elle n’aurait pas connu un si triste sort ni autant de souffrances.

*Le prénom de l’enfant mineure a été changé.

offre d'emploi

Offre d’emploi AESH

Mme Peyron cherche de toute urgence une accompagnante d’élève en situation de handicap qualifiée pour accompagner sa fille, dyspraxique et dyscalculique dans ses apprentissages. Elle est scolarisée en 6e au lycée français Jean Monnet à Bruxelles.

Les personnes intéressées peuvent contacter Mme Peyron dès que possible au 0033 7 67 36 71 34 ou à cette adresse mail : anais.peyron@lyceefrancais.be pour un soutien en maths environ 6 heures par semaine et plus si possibilité.