Carton rouge France

Aujourd’hui, j’ai honte

Non, pas honte de mon pays, la France.
Honte de ses dirigeants.

Comment peut-on accepter qu’une famille d’enfant français en situation de handicap n’ait d’autre solution que la Belgique pour scolariser son enfant ?

Jeanne* ne connaît pas le sens du danger : elle peut s’assoir sur le rebord d’une fenêtre en étage d’immeuble, elle peut spontanément traverser la route sans avertir ou faire attention.

Jeanne* était « persona non grata » dans son école en France, ou presque (seulement admise 1 heure 2 fois par semaine…).

Le reste du temps, Jeanne* devait se contenter de regarder par la fenêtre les autres enfants passer sur leur chemin vers l’école.

Jeanne* n’a jamais eu droit au centre de loisirs en France pour rencontrer les autres enfants.

Comment peut-on accepter :

  • Que les parents soient séparés, le père en Belgique pour scolariser leur fille, la mère en France avec leur fils ?
  • Que la famille s’endette pour régler deux loyers, sans aucun droit à l’étranger, après avoir dépensé toutes ses économies ?
  • Que le couple divorce ?
  • Que la famille éclate ?
  • Que la famille en est réduite à demander les aides sociales ?
  • Que le père se retrouve seul, dans une maison dont il ne peut plus payer le crédit, qu’il va se retrouver à la rue, la maison vendue aux enchères ?
  • Que la mère se retrouve dans un appartement à la frontière avec les deux enfants ?

S’il y avait une volonté politique en France…. Jeanne* aurait eu sa place dans une école adaptée. La famille n’aurait pas été obligée d’aller en Belgique et louer un appartement et…. Et elle n’aurait pas connu un si triste sort ni autant de souffrances.

*Le prénom de l’enfant mineure a été changé.

offre d'emploi

Offre d’emploi AESH

Mme Peyron cherche de toute urgence une accompagnante d’élève en situation de handicap qualifiée pour accompagner sa fille, dyspraxique et dyscalculique dans ses apprentissages. Elle est scolarisée en 6e au lycée français Jean Monnet à Bruxelles.

Les personnes intéressées peuvent contacter Mme Peyron dès que possible au 0033 7 67 36 71 34 ou à cette adresse mail : anais.peyron@lyceefrancais.be pour un soutien en maths environ 6 heures par semaine et plus si possibilité.

Réforme de la scolarité partagée en France

Réforme qui concernait jusqu’à présent les élèves suivant une scolarité partagée (entre un institut médico-éducatif – IME –  et une école).

Pour cette rentrée 2022-2023 :

  • Aucun enfant avec notification IME en première intention ne doit se retrouver dans les unités localisées d’inclusion scolaire (ULIS – classes spécialisées dans les écoles).
  • Pas de scolarité partagée si la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) a fourni une orientation IME, accord uniquement pour les SESSAD (services d’accompagnement intervenant dans les milieux de vie de l’enfant en situation de handicap, que ce soit à l’école, au domicile…)

En clair : un recul, puisque l’on enlève la collaboration entre un IME et l’école. On revient à la scolarisation dans une école uniquement par un service d’accompagnement ou directement à l’école… Sans compter que les périodes de scolarisation dans un IME sont très réduites, si pas inexistantes…

Pire : les enfants avec une orientation IME dont les places sont saturées pour des années se voit refuser la solution des ULIS.

Et alors ? ils vont se retrouver à la maison, ou à l’école, sans aide. En plus, on leur interdit la fuite en Belgique…

Maintenant, nous comprenons mieux la vague récente d’appels de parents chez notre association, parents dont les enfants sont orientés en école ordinaire sans aide en France. Et, du coup, l’augmentation de ces demandes, alors que les écoles belges transfrontalières sont saturées (une première depuis la création de l’enseignement spécialisé en Belgique en 1970 !).

Les associations sont vent debout contre ses nouvelles mesures. Voir l’article du Télégramme

L’inclusion via Pap N’Diaye nouvelle formule (à la Macronienne). Il a appris à manier la langue de bois d’une autre façon. Voir sa circulaire pour la prochaine rentrée. (Eh oui, tout d’abord on croit que c’est un communiqué… mais non, mais non, c’est bien une circulaire !)

Mais bon, le retournement de veste, ça le connaît… Ou comment passer du Wokisme et de l’indigénisme au RN, du moment que cela conforte la Macronie, son nouveau terrain de plan de carrière.

C’est ça la France ! Pardon, la Macronie ! Et merci les vendus !

Jean-René Lecerf

Une nomination très préjudiciable 3

Un scandale français.

Des nouvelles de Jean-René Lecerf, l’ancien président du conseil départemental qui a fermé les yeux sur les dérives de son Aide sociale à l’enfance (ASE) du Nord dans le placement abusif du petit autiste belge Oscar qui a été non soigné, déscolarisé, battu, abusé dans le foyer de ce département où il a été placé.

Cette histoire était non seulement tragique mais aussi pour le moins étrange, puisque le juge français avait refusé de se dessaisir du dossier pour un juge belge (Oscar étant Belge et domicilié en Belgique), et que, malgré les preuves irréfutables que nous avions portées à sa connaissance et qui démantelaient complètement le dossier à charge de l’ASE, le juge maintenait Oscar en placement abusif.

Nous avons alerté M. Lecerf, alors président du conseil départemental, des dérives de son service et lui, au lieu d’enquêter, avait tout couvert…

Nous avons alors reçu des témoignages anonymes qu’à ce poste, il aurait fait pression sur des familles pour que les enfants en situation de handicap soient placés dans un centre plutôt que scolarisés. Nous rappelons qu’il n’y en a aucune preuve, les familles du Nord craignant trop l’ASE pour en témoigner officiellement.

Nous avons aussi appris qu’il avait été mis en examen pour embauche illégale de conseillers, dont sa propre fille. Nous rappelons cependant qu’il reste présumé innocent.

Depuis, M. Lecerf avait été nommé à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), l’organisme qui gère, entre autres, les fonds au niveau national pour le handicap et l’avancée en âge. Nous avions alors alerté sur Twitter les secrétaires d’état concernés :

  • Mme Bourguignon, à l’autonomie,
  • Mme Cluzel, au handicap,
  • M. Taquet, à l’enfance.

Le lendemain, notre tweet était effacé.

M. Lecerf fut par la suite nommé Président de la CNSA.

En ce qui concerne Oscar, la mère avait pu le soustraire lors d’une visite et le ramener en Belgique (une 2e fois, la 1ère le juge français avait lancé un mandat pour le reprendre, mandat hélas exécuté erronément) le dossier fut enfin transmis au parquet belge qui chargea les services d’aide à la jeunesse d’enquêter.

Ces services furent eux très justes, et non seulement, malgré les nombreuses pressions téléphoniques du juge français, ils ne nous mirent pas des bâtons dans les roues, mais nous aidèrent, surtout quand la maman d’Oscar fut hospitalisée plusieurs mois dans le coma en raison du Covid.

Depuis, Oscar va bien mieux, il a fait de grands progrès dans une classe inclusive et le service d’aide à la jeunesse a clos son enquête.

Nous lisons aujourd’hui un article d’Hospimedia concernant M. Lecerf :

« Depuis sa nomination à la présidence du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), Jean-René Lecerf participe aux grands rendez-vous du secteur comme le faisait avant lui Marie-Anne Montchamp qui a tout particulièrement défendu la démarche domiciliaire.

Intervenant en introduction de la journée vieillissement et maintien de l’autonomie de Tours (Indre-et-loire), ce 24 juin, il a tout d’abord souligné avoir effectivement l’impression de prendre le relais de l’ancienne présidente à une « époque particulière où la CNSA [en devenant une 5e branche de la sécurité sociale] change de statut ».

Il a ensuite insisté sur le fait que le conseil de la CNSA, en s’interrogeant sur les problématiques d’autonomie, se positionne dans ses travaux comme une sorte de « conscience des pouvoirs publics » et « non comme une caution » gouvernementale. »

Lire l’article sur Hospimedia.

Quelle ironie…. On lui confie la 5e branche de la sécurité sociale… Et il se prend pour la « conscience des pouvoirs publics ». Non « comme une une caution gouvernementale » mais dont il va reprendre l’inclusion à l’économie. Tous les petits Oscars de France et leurs familles ont du souci à se faire.

Edit : entrefilet du 27 juin 2022. Sans commentaires.