Le CNCPH (conseil national consultatif des personnes handicapées en France) s’exprime sur la loi sur la fin de vie et regrette qu’elle ne soit pas étendue aux personnes handicapées et mineures.
Pour connaître les dérives qu’on connaît en Belgique ?
Ces jumeaux sourds qui devenaient aveugles et qui demandaient l’euthanasie, faute de compensation de leur handicap / d’adaptation de la société ? Demande à laquelle on a accédé, bien sûr, cela coûtera bien moins cher que de rendre la société accessible !
Cette jeune femme que l’on a enfin diagnostiqué autiste après des années d’errance médicale, submergée par sa dépression, euthanasiée deux mois après avoir reçu son diagnostic ?
Ces médecins qui demandent aux parents si ça vaut la peine de ranimer leur enfant polyhandicapé… eh bien oui, c’est leur enfant !
Là encore, belles économies pour la société !
Et que dire si, demain, un professionnel d’orientation psychanalyste affirme que l’enfant autiste non verbal veut mourir ? Quelle pression sur les parents ! Quel pouvoir vous leur donnez encore ! L’ultime !
Sur cette loi, il faudra que le législateur français pense à tout.
Parce que, des mois plus tard, quand vous recevez la facture détaillée de l’hôpital où a été euthanasié votre proche avec sa famille autour et que vous lisez :
- Honoraires de l’infirmière X de telle heure à telle heure : x euros
- Honoraires de l’infirmière Y de telle heure à telle heure : x euros
- Honoraires du médecin X de telle heure à telle heure : x euros
- Honoraires du médecin Y de telle heure à telle heure : x euros
- Bassines : x euros
- Alèses : x euros
- 4 seringues : x euros
- 4 aiguilles : x euros
- Penthotal : x euros
- Etc.
Même pas un « kit euthanasie » comme chez le véto. Non, tout est détaillé.
C’est dur, comme c’est très dur d’assister à l’euthanasie d’un proche. Je ne le souhaite à personne.
Alors, Messieurs-Dames du CNCPH, je comprends mieux pourquoi la candidature de l’AFrESHEB à votre conseil a été rejetée. Vous n’avez pas la compétence que nous avons en matière de Français en situation de handicap en Belgique, et ni, non plus, en matière d’euthanasie.
J’aurais peut-être pu vous éviter cette prise de position désastreuse. Sinon, comme Toupi auparavant (et pour une autre raison) j’aurais démissionné.
La Présidente de l’AFrESHEB, Isabelle Resplendino