Voici les réponses à notre questionnaire de la part de l’équipe de Philippe Poutou.
En plus d’avoir répondu directement à nos questions (soit en cochant la colonne oui ou en argumentant à gauche), l’équipe a aussi joint un argumentaire pour expliciter plus ses réponses dans le cadre du programme de Philippe Poutou.
Devant leur absence de réponse, nous avons relancé les principaux candidats déclarés pour un entretien concernant les Français en situation de handicap en Belgique. Mais c’était oublier que, si le handicap est la 5e roue du carrosse, les Français de Belgique sont la 5e roue de la charrette handicap… Seule l’équipe de Yannick Jadot nous a répondu qu’elle se concertait pour savoir si quelqu’un pouvait répondre.
La guerre en Ukraine les mobilise tous apparemment plus que le sujet… pourtant, la guerre ça s’arrête un jour, le handicap jamais ! 12 millions de Français en situation de handicap, 11 millions d’aidants, 10 000 familles concernées par la Belgique, et tous ceux qui se préparent aux responsabilités suprêmes s’en fichent, sauf quand il s’agit de faire de la communication sur le buzz négatif d’un concurrent… cela en dit long sur leurs capacités.
Nous sommes en particulier très déçus du parti les Républicains, car le seul candidat qui nous ait approchés, questionnés, ainsi que les principales associations handicap françaises (et d’autres associations sur d’autres sujets) était Xavier Bertrand, qui a bien tenté de relayer le message auprès de Valérie Pécresse après la désignation de cette dernière. Le seul donc qui avait l’intention de travailler après son élection avec les corps intermédiaires. Les votants du congrès porteront une lourde responsabilité dans la politique du handicap qui sera menée dès cette année.
De toute façon, on peut prévoir que les élections sont pliées : au vu des évènements, probablement le président sortant va repasser, et avec lui le moratoire rester. On peut espérer :
Qu’il choisisse cette fois quelqu’un de compétent pour le secrétariat d’État en charge du handicap ;
Qu’il desserre l’étau administratif bloquant les orientations en Belgique pour les familles qui les souhaitent ;
Que les élections législatives ne lui donnent pas la majorité absolue ;
Que le futur député des Français du Benelux soit quelqu’un d’autre que l’actuel, qui ne se préoccupe des 10 000 Français en situation de handicap que lors de sa campagne électorale.
Quoiqu’il en soit, nous serons toujours là pour vous assister dans les heures sombres qui nous attendent. Nous vous souhaitons, (et nous nous souhaitons) du courage. Il va en falloir durant les 5 années qui viennent.
Dans le cadre des élections présidentielles et l’émission #Futures Présidentielles, on a demandé à l’AFrESHEB de poser une question (en moins d’une minute !) sur l’exemple belge de scolarisation des enfants à besoins spécifiques, pourquoi pas s’en inspirer en France. C’était trop court pour les explications, et une question unique, mais cela a le mérite d’exister et l’invité de l’émission, Cédric Villani, a eu tout le temps de répondre.
Vous pouvez visionner la question et la réponse à partir de 59’31’’ :
Voici les réponses à notre questionnaire de la part du responsable handicap de l’équipe de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).
Il est à noter qu’à gauche, ont été commentées et/ou expliquées la plupart de ces réponses.
Pour la réponse à la dernière question, qui concerne le vote des Français en situation de handicap en Belgique, il est écrit “C’est la loi”. C’est vrai, mais le problème est que ces Français tombent dans un vide juridique, n’étant pas considérés comme résidents à l’étranger. Ils ne peuvent donc pas voter en Belgique. Il serait en effet grand temps de combler cette lacune.
2007, débat d’entre-deux tours entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal :
Nicolas Sarkozy explique qu’il s’engage à scolariser tous les enfants en situation de handicap. Ségolène Royal accuse la droite d’avoir supprimé ce qu’elle avait mis en place à ce sujet et s’emporte. Nicolas Sarkozy lui répond qu’elle perd ses nerfs. C’est le tournant du débat, Royal perd non seulement ses nerfs, mais aussi les élections à ce moment-là.
2017, débat d’entre-deux tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen :
Emmanuel Macron consacre sa carte blanche au handicap, à l’inclusion scolaire et à l’arrêt de « l’exil » en Belgique (on aura pu constater à la fin de son mandat qu’il s’est contenté de dispatcher les maigres ressources déjà existantes de l’inclusion scolaire, passant alors du bricolage au saupoudrage – quant à la fin de « l’exil », il a fait élaborer, avec la complicité de sa secrétaire d’état au handicap Sophie Cluzel, un moratoire des places françaises en Belgique sans implanter de solutions équivalentes en France, compliquant encore plus la vie des personnes concernées et de leurs familles).
2022, Éric Zemmour, sur le même sujet de l’inclusion scolaire, suscite la polémique et se fait tacler par ses adversaires.
Décryptage.
L’éducation, bien mal en point, fait l’actualité : Éric Zemmour l’aborde. À propos de l’inclusion scolaire, il explique « penser qu’il faut effectivement des établissements spécialisés, sauf pour les gens légèrement handicapés évidemment ». […]
« Je pense que l’obsession de l’inclusion est une mauvaise manière faite aux enfants et à ces enfants-là qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants, et aux enseignants » […] « Je pense qu’il faut des enseignants spécialisés qui s’en occupent. »
Devant le flot de réactions outrées, il tente de nuancer sa pensée par plusieurs tweets, puis une vidéo, que nous diffusons pour l’analyser, comme nous diffuserons les communications publiques sur le handicap de chaque candidat.
Vous remarquerez que lui aussi, parle de la Belgique… et de « l’exil forcé ».
Il relève que l’égalité est injuste. Effectivement, le droit fondamental des élèves, c’est l’équité.
Si nous sommes idéologiquement pour l’inclusion, les limites que nous lui connaissons sont qu’une inclusion forcée ne doit pas faire le malheur de l’élève. Car, pour certains élèves, avoir un programme allégé par rapport à celui de leurs camarades ne leur posera pas de problèmes, mais pour d’autres, cela sera source de dévalorisation et de souffrance. Pour résumer, nos revendications sont que ces limites s’appliquent au cas par cas, et NON en raison du degré des déficiences de l’élève, comme le prône Éric Zemmour, ce qui est là réellement discriminant.
L’inclusion scolaire se fait actuellement à l’économie, ce qui est incontestablement néfaste pour les enfants qui présentent des besoins spécifiques modérés à sévères et/ou complexes. Une politique d’ambition sera d’accorder les moyens pour la scolarité de ces élèves. Les familles doivent avoir le choix entre une éducation à l’école ordinaire ou plus spécialisée, mais en tout cas de qualité, et adaptée à l’élève, évoluant au fur et à mesure de son parcours.
Les enseignants spécialisés, comme le personnel paramédical et éducatif, peuvent tout à fait exercer dans une école ordinaire. C’est d’ailleurs une très bonne solution pour faire progresser TOUS les élèves, comme cela est bien expliqué dans ce reportage, que tous les candidats à l’élection devraient visionner :
Il y a quelques jours, nous avons envoyé à M. Zemmour, comme à tout candidat alors déclaré (et nous continuons à envoyer au fur et à mesure des nouvelles candidatures officielles : aujourd’hui, c’était Mme Taubira), notre questionnaire handicap…
Mme Sophie Cluzel, montée sur ses grands chevaux, a bien sûr profité de l’occasion pour vanter au passage son bilan et l’action du gouvernement.
Bilan qui fut en la matière le plus désastreux que j’aie connu de tous les gouvernements, depuis 16 ans que je voyage dans le monde du handicap. Mais cela ne nous empêchera pas d’envoyer le questionnaire à M. Macron, quand il se sera enfin déclaré. Ni de relayer ses déclarations publiques sur le thème du handicap (et ses promesses, comme il y a 5 ans).
Nous le répétons : 12 millions de Français en situation de handicap, 11 millions d’aidants, le handicap peut être le sujet qui fait basculer l’élection, comme cela s’est déjà produit.
Pour l’AFrESHEB, La présidente, Isabelle Resplendino
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.