Cette nouvelle année s’annonce sous des auspices qui ne sont guère réjouissants. Plus que jamais, des familles françaises cherchent une solution en Belgique, les réponses de la France étant de moins en moins adaptées aux troubles sévères, qu’ils soient intellectuels, comportementaux, polygénétiques, dus à la combinaison de plusieurs troubles…
L’inclusion, noble cause, est devenue prétexte à des coupes budgétaires. Les parents qui exigent de voir les droits de leur enfant respectés malgré les moyens limités se voient abusivement signalés aux services sociaux, et les dérives de l’aide sociale à l’enfance en France, bien qu’archi-connues : déscolarisations, négligences, maltraitances, viols, prostitution, continuent depuis des années sans que les lanceurs d’alertes soient écoutés.
Et toujours le quotidien des listes d’attente, des internements en psychiatrie, encore plus courants pour les adultes qui ont même leurs entrées en Unités pour Malades Difficiles (comme les serial killers)… Le surcroît de maintien de ces derniers en amendement ex-Creton dans les établissements français pour enfants depuis le moratoire français de 2021 sur les places wallonnes, entraîne que les demandes pour les enfants vers la Belgique augmentent.
Dernier coup de pied de l’âne gouvernemental : la nouvelle convention revue très à la baisse des taxis, qui impacte les élèves transfrontaliers des écoles d’enseignement spécialisé comme ceux hébergés dans les internats scolaires spécialisés publics. Non content de se décharger sur le contribuable belge de son devoir de scolariser et d’héberger ses enfants, notre pays leur refuse de fait le transport en étranglant financièrement les taxis.
Ne jetez plus de honte dans la coupe, elle est largement bue. Il nous reste à espérer de plus justes décisions pour un avenir meilleur, mais gardons-nous de toute utopie pour ne pas tomber de plus haut.
Isabelle Resplendino, Présidente-Fondatrice.

