Questionnaire présidentielle : réponse de Nathalie Arthaud

Plutôt que de répondre à nos questions précises, Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière, a préféré présenter son programme handicap.

Voici donc sa réponse reçue par mail :

Madame,

J’ai  bien reçu votre demande et je mesure à quel point la prise charge de personnes handicapées dépend d’une organisation qui fait appel à de nombreux professionnels et qu’il est indispensable d’avoir des  structures et du personnel en nombre.

Cela dit, je n’ai pas la compétence pour répondre aux questions très pointues de votre  questionnaire. Et n’étant pas élue, je ne siège pas dans les instances où je pourrais intervenir en votre nom en portant  vos revendications.

Cela ne m’empêche pas de me soucier des questions qui touchent ceux qui sont en situation de handicap. Je pense que tous les besoins nécessaires à la compensation de la perte d’autonomie – qu’elle soit liée à un handicap ou au vieillissement – devraient être pris en charge par la collectivité. De la même façon qu’elle prend bien en charge aujourd’hui les actes qui permettent à l’organisme humain de mieux fonctionner – prothèses, transplantations d’organes, lourdes chirurgies réparatrices… –  la collectivité devrait aussi prendre en charge toutes les aides externes qui sont indispensables aux êtres humains pour continuer de vivre dignement : que ces aides soient matérielles (fauteuils, appareils, installations ergonomiques…) ou humaines.

Ce qu’il faut c’est un véritable service public d’accompagnement à l’autonomie et que l’État y mette les moyens.

Il a mis des centaines de milliards à la disposition des financiers responsables de la débâcle économique. Ce que je sais également, c’est que les 58 milliards de profit des entreprises du CAC 40 permettraient de payer près d’un  million et demi d’emplois payés 1800 € nets, charges sociales comprises !

La richesse de la société augmente sans cesse, mais elle est concentrée à un pôle minoritaire pour qui la vie n’a jamais été aussi florissante. Je propose donc de consacrer ne serait-ce qu’une partie de cette richesse à améliorer les conditions de vie des personnes en situation de handicap.

En vous assurant de ma solidarité, je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Nathalie Arthaud